Poursuivre les efforts de réformes engagées depuis 2011, notamment en termes d’assainissement et de rationalisation de la gestion publique
Ces dernières années, le gouvernement a entrepris de nouvelles réformes pour assainir et rationaliser la gestion des dépenses publiques. Le groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) concède dans son Document de stratégie-pays 2018-2022 sur la Guinée, qu’en matière de gestion des finances publiques, les autorités du pays ont mené depuis 2014 des réformes qui ont abouti notamment à l’introduction à partir de 2016 de la pluri-annualité budgétaire, la préparation du Document de Programmation Budgétaire Pluriannuel (DPBP) et des Cadres de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) au niveau sectoriel.
En mars 2018, souligne le même document, une évaluation du système de Gestion des Finances publiques (GFP) selon méthodologie PEFA a été effectuée avec l’appui du FMI et d'autres Partenaires Techniques et Financiers. Il ressort de cette évaluation, que le pays a enregistré entre 2013 et 2018 quelques progrès si l'on en juge par l'amélioration de la transparence des finances publiques, avec une meilleure documentation budgétaire annexée aux lois de finances ; de l’accès du public aux informations budgétaires marqué par la publication du budget citoyen et, la performance des relations budgétaires avec les collectivités locales ; de l’examen des budgets par l’Assemblée nationale dont la portée s’est enrichie avec la tenue d’un premier débat d’orientation budgétaire sur la base du document de programmation budgétaire pluriannuel (DPBP) 2018-2020 et de la gestion relativement transparente des marchés publics, suite notamment à la mise en concurrence de plus de 80% de marchés publics passés.
Par contre, malgré ces résultats, le système de gestion des finances publiques en Guinée présente d’importantes faiblesses, en particulier celles relatives à la fiabilité du budget de l'Etat au regard des écarts très significatifs entre les budgets exécutés et ceux approuvés ; la comptabilité et le reporting en raison des longs délais dans l’enregistrement et le rapprochement comptables des opérations de l’État ; la supervision et l’audit externe en raison de l’inexistence de rapports d’audits externes portant sur les comptes de gestion et autres états financiers.